Aix Wudang Kung Fu






KUNG FU


Le terme kung fu est le nom donné en Occident aux boxes chinoises.

Cette appellation a été introduite en Europe dans les années 1970 pour désigner les films chinois d'arts martiaux. Les termes «kung» et «fu» traduits littéralement et séparément ont une toute autre signification que "arts martiaux" chinois. «kung» désigne la «maîtrise», le «perfectionnement» ou la «possession d'un métier». Le terme est à rapprocher d'un point de vue sémantique de la notion d'artisan tel qu'il était usité en Europe au XIXe siècle : ce terme désignait l'homme de métier qui par un apprentissage auprès d'un maître acquérait cultures, techniques et savoir-faire. «Fu» désigne les techniques en tant que contenu. On peut ainsi dire de quelqu'un qu'il possède un «kung fu» en gastronomie, en peinture, ou en musique, etc.
Le terme exact qui désigne les arts martiaux chinois est wushu.

Il existe d'innombrables styles d'arts martiaux chinois. Par commodité, depuis la fin du XIXe siècle, on les classe en «école Externe» (waijia), et «école Interne» (neijia).
La conception la plus simpliste en Europe consiste à considérer que les styles externes utilisent la force physique et la vitesse comme principes d'entraînement et les styles internes la maîtrise de la respiration (dont le principe est inversé par rapport aux styles externes), la décontraction pour guider l'énergie (Qi), la lenteur pour la justesse de l'apprentissage.

Cette conception repose d'une part sur une connaissance des styles internes qui s'arrête au Taïji quan, style Yang ou Chen popularisé en Chine après 1956, d'autre part à l'ignorance des autres styles internes tels le Xingyi quan, le Bagua zhang ou le Liuhebafa quan.

Cette distinction n'est pas considérée comme réelle par nombres de maîtres d'écoles traditionnelles.

Chaque école a évolué au fil du temps en s'adaptant aux autres styles ou en s'intégrant les unes aux autres. La majorité des styles actuels sont des styles de synthèse.

Autrefois les styles se confrontaient entre eux par des combats singuliers ou bien sur le champs de bataille. Il est regrettable que la notion d'efficacité se perde un peu en france. Trop de pratiquants de kung fu n'ont pas le courage ou la formation pour tester les systèmes en combat. L'accent est mis davantage sur le côté artistique et sur la pratique de santé. C'est ainsi qu'au moins 50% de l'enseignement se perd.
Pourtant l'efficacité, l'art et la santé ne sont pas incompatibles, bien au contraire car c'est lobjectif même du kung fu que d'obtenir ces trois choses en même temps.
On peut considérer qu'une école est bonne quand on peut par sa pratique exprimer la santé, l'art et l'efficacité jusque dans un âge avancé (au moins jusqu'à 60 ans).

La plupart du temps les écoles de kung fu ont intégré des notions cosmologiques du Taoïsme, du Bouddhisme, du Confucianisme et du Chamanisme. C'est pourquoi la pratique des arts martiaux est considérée dans la tradition chinoise comme une voie de perfectionnement de soi.

Du point de la pratique, les systèmes du kung fu sont assez complets. Le combat à main nue est envisagé selon trois distances et on utilise les percussions avec les pieds, les tibias, les genoux, les hanches, les épaules, les coudes, les poignets, les poings, les paumes, les falanges et la pointe des doigts. Les projections, les clefs, les étranglements font aussi partie des techniques utilisées.
Outre le combat à main nue on pratique aussi différentes sortes d'armes qui sont classées par catégorie : longues, courtes, doubles, souples et de jet.

Il s'agit donc d'une pratique très diversifiée, certains styles contiennent des enchainements à mains nues et avec armes (Tao lu), des exercices de Qi gong, des exercices d'assouplissements, des éducatifs variés, des textes ou chants utilisés comme moyens mnémotechniques, des Qi na (techniques de saisies, de clés et de projections), des enchainements à deux (à mains nues ou avec armes), des techniques de combat (sanda) et surtout une conception de sa spécificité (gestion de la force, de l'intention, etc.) qui le différencie des autres styles.

Comme son nom l'indique, notre école est spécialisée dans les styles dit internes et qui descendent de la filiation du Mont Wudang tel que le Xingyi, le Bagua, le Taïji, le Luihebafa et le Dacheng quan. Cependant, le professeur Christophe Dorna-Lorenzo a aussi étudié le Shaolin Chan quan, le Tanglang, le Mizhong et le style de l'Aigle.
A l'école Aixoise de Wudang Kungfu nous avons l'ambition d'enseigner tous les aspects du kung fu: spirituel, artistique, santé, combat, compétition et self défense avec armes et sans armes.